C'est maintenant clair, Meng Hongwei est tombé dans le cadre de la lutte anti-corruption en Chine. Cette vaste purge a été lancée en 2012 par Xi Jinping, officiellement pour assainir le Parti communiste, mais officieusement elle a été lancée pour éliminer l'influent réseau de Jiang Zemin, l'ancien président chinois qui a tiré les ficelles du régime pendant 25 ans.
C'est à ce réseau qu'appartient Meng Hongwei. Avant Interpol, il était vice-ministre de la Sécurité publique et l'un des lieutenants de Zhou Yongkang, ex-patron de la Police d'Etat et ennemi juré de Xi Jinping qui l'a fait condamné en 2015.
Détournement de fonds publics
Selon la Commission disciplinaire du Parti, Meng Hongwei aurait détourné des fonds publics pour « assurer à sa famille un train de vie luxueux ». Il aurait abusé de son pourvoir pour obtenir un emploi à sa femme et il aurait refusé d'appliquer les directives du Parti.
Depuis novembre 2016 à la tête d'Interpol à Lyon, Meng Hongwei avait disparu le 29 septembre. La France avait alors ouvert une enquête pour disparition inquiétante et ce n'est qu'après une dizaine de jours que la Chine avait annoncé une enquête pour corruption contre Meng Hongwei.
Ce dimanche, son épouse a appelé Emmanuel Macron à défendre les droits de son mari lors de la réception de Xi Jinping à l'Elysée. Ce mercredi, la réponse de Pékin a été cinglante.