De notre correspondant en Chine, Stéphane Lagarde
L’épouse de Meng Hongwei est sans nouvelles de son mari, les diplomates européens en Chine ne semblent pas en avoir non plus. Depuis le point de presse du porte-parole de la diplomatie chinoise le jour de la soit disant démission de l’ex-président d’Interpol, silence radio. Le parti communiste chinois aime régler ses affaires en famille, rien n’a filtré dans la presse officielle ou sur les réseaux sociaux concernant l’enquête pour corruption dont fait l’objet l’ancien vice-ministre chinois de la sécurité publique.
Contrôle de l'information
Contrôles de l’information en Chine, mais aussi à l’extérieur du pays. Selon nos confrères du journal Le Monde qui se sont procurés des documents internes à l’organisation, Pékin ferait pression sur la famille de Meng Hongwei restée en France, mais aussi directement sur Interpol exigeant (par courriel) auprès de sa direction de lui faire part de toute communication sur le sujet en amont.
Image du régime ternie
Des pressions qui ternissent l’image du régime et risque de gêner les prochains candidats chinois dans les organisations internationales. Le successeur de Monsieur Meng doit être désigné lors de l’assemblée générale d’Interpol à Dubaï entre les 18 et 21 novembre prochain. Autre élection à suivre, la succession à la tête de la FAO en juin prochain où jusqu’à cette affaire la candidature chinoise était plutôt bien placée.