Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Des consommateurs jeunes, boulimiques et avides de nouveauté. Voilà le portrait des victimes de la mode en Chine telles que décrites par le rapport du cabinet de consultant Bain & Company.
Les marques de luxe l’ont d’ailleurs bien compris, n’hésitant pas à bombarder la génération du millénaire de nouveaux produits, à décliner les collections à l’infini pour faire grimper les ventes.
Avec la baisse des droits de douane, les jeunes Chinois n’ont plus besoin d’aller à l’étranger pour faire leurs emplettes. Même ceux qui vivent loin de Hong Kong et de Shanghai ne sont plus obligés de prendre l’avion. Des capitales provinciales comme Chengdu, dans le grand ouest chinois, proposent des boutiques de marques internationales qui n’ont plus rien à envier à celles de Milan ou de Paris.
A cela s’ajoutent les ventes en ligne - +27% -, le numéro deux du e-commerce chinois JD.com propose depuis l’année dernière, des livraisons en « gants blancs » pour les achats de produits de prestige.
En 2018, 33% du marché mondial du luxe est venu ainsi combler les appétits de la nouvelle classe moyenne chinoise.