Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le bureau des procureurs de Tokyo fait remarquer que les règles imposées à Carlos Ghosn durant sa libération sous caution comportent de nombreuses failles possibles. Il lui est, par exemple, interdit de communiquer par internet, mais il suffit à Carlos Ghosn d’emprunter le téléphone de sa femme pour s'y connecter.
Ses avocats sont les garants des conditions de son contrôle judiciaire. Ils sont les surveillants de Carlos Ghosn.
Des caméras de surveillance ont été placées aux entrées et sorties de son lieu de résidence à Tokyo, mais ce sont les avocats qui enregistrent les images avant de les remettre au tribunal.
Quant à la destruction de preuves utiles à l’accusation, Nissan a affirmé avoir découvert trois coffres-forts dans un appartement de Rio, qui étaient mis à la disposition de Carlos Ghosn. Le constructeur soupçonne qu’ils contenaient des preuves susceptibles d’incriminer l’ancien dirigeant de l'alliance Renault-Nissan. La justice brésilienne a autorisé la fille et la sœur de Carlos Ghosn à récupérer les documents.