Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Les images satellites montrent deux grues qui entourent un bâtiment de transport de fusée, posé sur des rails et en train d’être reconstruit. On y voit aussi des travaux de rénovation d’une structure servant à tester les moteurs des fusées.
Ces photos, publiées et analysées par deux think tanks américains, confirment les informations des espions sud-coréens, qui ont révélé mardi 5 mars lors d’une session parlementaire que la Corée du Nord reconstruisait son pas de tir de Sohae.
Le site était inactif depuis août dernier et les travaux ont débuté il y a quelques jours seulement. Pour l’organisation américaine CSIS, c’est un signal ; Pyongyang affiche sa détermination face aux Etats-Unis, qui viennent de refuser à Hanoï d’alléger les sanctions votées en 2016 et 2017 par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Il ne s’agit cependant pas de préparatifs à un nouvel essai. Et à Séoul, l’agence d’espionnage assure ne voir aucune reprise d’activité sur le site nucléaire de Yongbyon. Ces travaux sont ainsi un message soigneusement calibré, destiné à Donald Trump : s’ils ne provoqueront pas la fin des pourparlers, ils rappellent que le régime peut relancer ses essais balistiques à tout moment.