Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Tomas Ojaea Quintana a rencontré à Séoul plusieurs Nord-Coréens récemment réfugiés au Sud. Le rapporteur spécial de l’ONU rappelle qu’en dépit du processus de dialogue, la Corée du Nord continue de violer les droits les plus élémentaires de sa population, et maintient un vaste système de camps de détention.
« Peur » réelle
« La peur d’être envoyé dans ces camps de prisonniers politiques est très réelle et est profondément enracinée dans la conscience des Nord-Coréens ordinaires - aussi réel que le contrôle exercé [par le régime] sur sa population, a expliqué Tomas Ojaea Quintana. Un réfugié m’a dit "le pays entier est une prison". »
Appel
Et le rapporteur de lancer un appel à la communauté internationale, en particulier aux pays concernés par les pourparlers de paix et de dénucléarisation : ceux-ci ont « la responsabilité historique de ne pas négliger les droits de l’homme en Corée du Nord, et de continuer à les défendre. Quand toutes les parties discutent de paix : elles discutent de paix au bénéfice de qui ? »
Tomas Ojea Quintana affirme que tout accord sur le nucléaire sera fragile sans améliorations des droits de l’homme au Nord, et il appelle Pyongyang à l’inviter pour discuter directement de la question.