Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
C’est le Premier ministre nord-coréen en personne, Pak Pong-ju, qui a pointé du doigt les difficultés rencontrées par les fermes collectives lors d’une réunion nationale des responsables agricoles dans la capitale nord-coréenne Pyongyang, rapporte l’agence de presse officielle KCNA. Ces fermes ne sont pas parvenues à mener « de façon responsable » leurs activités de production, aurait-il lancé.
La Corée du Nord souffre de fréquentes sécheresses et inondations, ses fermes manquent de machines, d’engrais, et ses terres arables sont insuffisantes. Dans les années 1990, une effroyable famine avait fait près de 600 000 morts. Si la situation s’est améliorée depuis, la malnutrition chronique persiste, affirment les organisations humanitaires présentes sur place. Le pays devra importer plus de 640 000 tonnes de nourriture cette année, selonl’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.
La Corée du Nord reconnaît rarement ses échecs économiques. Mais depuis son accession au pouvoir en 2011, le « dirigeant suprême » Kim Jong-un blâme parfois publiquement ses responsables qui ne remplissent pas leurs objectifs. Depuis le début de l’année, le régime affirme aussi posséder la dissuasion nucléaire et vouloir dorénavant se concentrer sur la relance de son économie, mais cette relance s'avère compliquée par les sanctions internationales.