« C’est choquant pour tous les Afghans. Je ne tolère aucune violence sexuelle », a insisté ce lundi le président afghan Ashraf Ghani. Vendredi dernier le journal britannique The Guardian révélait que la Fifa, la Fédération internationale de football, enquêtait depuis des mois avec l’ONU sur ces accusations d'agressions sexuelles et « travaillait dur pour assurer la sécurité des joueuses ».
Khalida Popal, une ancienne capitaine de l’équipe nationale, réfugiée depuis des années au Danemark, affirme avoir recueilli des témoignages d'agressions sexuelles et de viols commis par des entraîneurs et des responsables de la fédération, des témoignages de menaces de mort également.
Mais les preuves apportées à la Fédération afghane sur les cas de deux entraîneurs n’auraient abouti qu’à leur promotion. Samedi, le secrétaire général de la Fédération afghane de football (AFF) parlait de « fausses histoires » et démentait que l’équipementier danois Humel avait suspendu son partenariat.
Pourtant Humel trois jours avant avait demandé « activement » sa démission et annonçait l’annulation de ce parrainage. Le procureur général d’Afghanistan a indiqué qu’une enquête était ouverte et qu'elle devrait être terminée d'ici la fin de la semaine.
Lundi, le président du Comité olympique afghan étendait ces accusations à d’autres sports, soulignant que les violences commises par des dirigeants de fédération, d’entraîneurs ou sportifs ont toujours existé, parlant de « faits indéniables ».