Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
La Corée du Nord entretient un réseau de 20 bases secrètes d’opérations de missiles balistiques, explique un long rapport du Centre des études stratégiques et internationales (CSIS), qui publie des photos satellites de 13 de ces sites.
Ce rapport fait grand bruit dans la presse américaine. Le New York Times accuse même le régime de se livrer à une « grande supercherie » alors qu’il discute démantèlement nucléaire avec les Etats-Unis.
Mais en réalité, ce rapport n’apprend rien de nouveau, tempère la présidence sud-coréenne. Séoul rappelle que les services secrets américains connaissent déjà l’existence de ces bases et ajoute qu’il n’y a pas lieu de parler de tromperie, alors que Pyongyang n’a signé aucun accord concernant ces sites.
La Corée du Sud craint que ces révélations ne fassent dérailler un processus de dialogue déjà fragile. Les observateurs rappellent aussi que le régime ne va pas démanteler de sa propre initiative des installations qu’il juge nécessaires à sa défense en cas de conflit conventionnel sans garanties de sécurité préalables de la part des Etats-Unis.