Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Surnommé les « Beatles coréens », BTS est le plus populaire des groupes de K-pop, récemment décoré par le gouvernement pour sa contribution à la promotion de la culture coréenne à l’étranger.
Mais ses dérapages répétés et son « mépris du passé » suscitent la consternation au sein du centre Simon Wisenthal, qui regrette l’utilisation lors d’un concert de costumes et de drapeaux jugés d’inspiration nazie.
L’ONG accuse aussi un membre du groupe d’avoir porté « un t-shirt qui se moque des victimes de la bombe atomique de Nagasaki ». Et elle demande des excuses aux jeunes chanteurs et à leurs managers.
Il y a trois ans, BTS avait déjà suscité la polémique en prenant des photos de mode au milieu d’un mémorial de l’Holocauste. Sur Internet, des fans du groupe prennent sa défense et assurent que ce t-shirt controversé célébrait la libération de la Corée du joug colonial japonais plutôt que l’explosion de Nagasaki.
Les Coréens sont pourtant particulièrement sensibles aux questions de mémoire et d’histoire. Chaque apparition du drapeau impérial nippon, qui représente un soleil levant, suscite ainsi de vives polémiques en Corée. En octobre par exemple, la marine japonaise a dû annuler un exercice conjoint prévu en Corée parce que ses navires arboraient ce drapeau.