Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Le chef de cabinet qui vient d'être limogé, Jang Ha-sung, était le grand architecte de la politique dite de « croissance tirée par les revenus » menée par le président Moon Jae-in.
Cette politique de redistribution visait à réduire les inégalités sociales et à relancer la croissance en augmentant les salaires les plus bas. Le salaire minimum a ainsi été brusquement augmenté de 16%, et la durée légale maximale du travail est passée de 68 heures à 52 heures par semaine.
Mais ces mesures ont eu l'effet inverse de celui escompté, accusent les critiques. Le recrutement a baissé, certaines petites entreprises ont dû licencier, et le chômage a augmenté de 0,4% en un an, pour passer à 3,8%.
La cote de popularité du président a chuté : l'Etat de l'économie est en effet jugé plus important par les Coréens que ses initiatives de paix à l'égard de la Corée du Nord.
Le limogeage des deux grands argentiers du gouvernement, qui se disputaient sur les solutions à apporter, annonce sans doute une inflexion vers une politique économique plus libérale.
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