Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
« Des fusées, des chandelles et des bombes. J’ai utilisé plein des pétards bruyants. » Manish Sharma, la vingtaine, a les yeux qui brillent en se souvenant de la série de pétards qu’il a fait exploser hier soir. Et la mauvaise conscience, il ne connait pas. « C’est important pour moi de faire exposer des pétards pour Diwali. C’est très marrant. Et ce n’est pas grave si cela crée de la pollution. »
Pollution visible
La pollution, pourtant, elle est visible : en plein après-midi, le soleil est encore caché derrière un nuage grisâtre. A se demander s’il s’est levé aujourd’hui. Le taux de concentration en particules fines a explosé les compteurs, plus de 999 pendant la nuit, avant de retomber. Kisar Kumar, un vendeur de rues, n’a pas voulu contribuer à cette pollution : « Hier soir, j’ai préparé un repas grandiose pour Diwali, mais pour la première fois, je n’ai pas utilisé de pétards. C’est trop mauvais pour l’environnement. et je suis content car aujourd’hui le ciel est moins noir que l’année dernière. »
L'air demeure toxique
C’est mieux, mais l’air demeure toxique, selon les autorités. Shekhar Gupta, le pharmacien du quartier, a donc exposé une dizaine de masques différents dans son magasin. Pour lui, les affaires sont bonnes. « Les gens achètent beaucoup de masques ce matin. Ils se plaignent de maux de gorge, d’étouffement, En gros, ils n’arrivent pas à respirer », dit-il.