Sri Lanka: appel à manifester pour l'Etat de droit

Le Sri Lanka s’enfonce dans la crise politique. Vendredi dernier, le président a limogé le chef du gouvernement et nommé à sa place l’ancien président Mahinda Rajapakse, un geste qui serait illégal selon la Constitution. Ce mardi, le parti du Premier ministre sortant appelle à une importante manifestation pour demander le retour de leur chef de file et la réouverture du Parlement et éviter des affrontements violents entre les deux camps.

Avec notre correspondant à New Delhi,  Sébastien Farcis

Les ministres et députés du parti du Premier ministre destitué, Ranil Wickremesinghe, vont mener le cortège dans les rues de Colombo mardi matin, avec une demande : le retour de leur leader au pouvoir.

Le renvoi du chef du gouvernement par le président, vendredi, est illégal selon les termes de la Constitution. Et ce geste inquiète beaucoup de militants de droits de l’homme, comme Ruki Fernando, de l’association Inform.

« C’est le droit des citoyens de changer leurs dirigeants, et cela ne peut pas être fait arbitrairement, selon les caprices d’un seul homme, en violant le processus constitutionnel, estime-t-il. Nous avons déjà vu ces deux principaux partis user de la force pour réprimer les dissidents et nous espérons que cela ne va pas arriver de nouveau. »

Le président Maithripala Sirisena a également suspendu le Parlement pour trois semaines, afin de laisser le temps à son nouveau Premier ministre, Mahinda Rajapakse, de convaincre des députés de le soutenir.

Les partisans du chef de gouvernement sortant contestent cette décision arbitraire et réclament la tenue immédiate d’une session pour prouver leur majorité. Ils ont un avantage de poids dans cette bataille : ils peuvent maintenant compter sur le soutien du président du Parlement.

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