Japon: les implantations des bases américaines toujours polémiques

La préfecture d'Okinawa a décidé de tenir un référendum au sujet du déménagement de la base américaine d'hélicoptères de Futenma dans une zone naturelle protégée. Cette décision de l'assemblée régionale intervient un mois après l'élection du nouveau gouverneur d'Okinawa, Denny Tamaki opposé au projet de déplacement de cette base à Henoko, Henoko, village de la côte orientale, qui entrainerait de graves dommages écologiques.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Les opposants à la construction d’une nouvelle base américaine à Okinawa sont sûrs de gagner ce référendum. Ce projet a été approuvé en 2006 au terme d’un accord entre Tokyo et Washington mais il est impopulaire. Et pour les opposants, ce déplacement de la base aérienne de Futenma à Ginowan, dans une baie riche en corail bleu, serait un désastre écologique.

Le problème est que ce référendum n’a pas valeur contraignante. Les travaux de remblaiement de la baie de Ginowan ont repris avec 200 blocs de béton de 10 tonnes destinés à servir de socle à la nouvelle base.

Les Etats-Unis estiment que la base aérienne d’hélicoptères de Futenma, située en plein centre d’une ville, est la plus dangereuse du monde. La majorité des habitants d’Okinawa ne veulent pas de la construction d’une nouvelle installation américaine, car les trois quarts des 50 000 soldats déployés au Japon sont stationnés à Okinawa et ils demandent le transfert de cette base hors de leur archipel.

Le gouvernement japonais, qui s’est engagé à renforcer l’alliance avec les Etats-Unis, refuse car ce serait étendre l’opposition à la présence des bases américaines dans d’autres régions du Japon.

à (ré)écouter: Okinawa, résistances contre la construction d’une nouvelle base militaire américaine

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