Habitué à intervenir sur les désastres naturels, Alan Drilon, directeur des opérations, parle d'une intervention hors-norme. « C'est dur, très dur. Nous ne pouvons pas acheminer d'équipement lourd en contrebas, et donc nous creusons essentiellement à la force de nos bras », confie-t-il.
L'opération est particulièrement éprouvante pour les secours, alors que les chances de retrouver des survivants s'amenuisent, rapporte notre envoyée spéciale à Itogon, Marianne Dardard. « Hier, raconte encore Alan Drilon, avec mon équipe, nous avons retrouvé trois corps, et un dont la partie inférieure manquait. »
La situation est très délicate. Pense-t-il qu'il soit encore possible de retrouver des survivants ? « En quatre jours, peut-être en trois ; mais en quatre jours, je doute qu'il y ait des mineurs encore en vie, en tout cas ce n'est pas probable », répond-il avec sincérité.
« Notre intervention est dangereuse à cause de la forte pente, et puis le sol n'est pas stable après le passage du typhon et menace encore s'effondrer », observe-t-il, tandis que le maire d'Itogon, Victorio Palangdan, estime qu'une quarantaine de personnes pourraient toujours être ensevelies.
Le glissement de terrain a détruit les routes, explique l'Agence France-Presse. Si bien que les autorités n'ont pas pu faire venir d'équipements lourds pour accélérer les recherches. D'où ces fouilles dans les débris avec des pelles et à mains nues. « Les efforts se poursuivront jusqu'à ce que le président nous dise d'arrêter », assure le maire de la localité.
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