Avec notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali
Sur un carré de verdure, les deux généraux, côte à côte, se sont succédés au pupitre, près des drapeaux afghans, américains, européens plantés au sol. En face, une cinquantaine d'invités triés sur le volet, parmi lesquels le ministre de l’Intérieur afghan, le chef de la sécurité nationale fraîchement nommé et quelques ambassadeurs.
La coalition internationale est là pour « soutenir » les Afghans, a déclaré le général Nicholson qui quitte ses fonctions après deux ans de service. La politique ne doit pas « saper » le processus de paix, a-t-il ajouté.
Un message pour rappeler l'objectif de parvenir à une solution de paix négociée, la victoire militaire sur les insurgés talibans n'est plus envisagée après 17 ans de guerre dans le pays, le plus long conflit dans lequel les Etats-Unis sont impliqués de toute leur histoire.
Une solution durable doit être trouvée, a renchéri le général Austin Miller. Il prend la tête de l’opération « Resolute support » et de ses 16 000 hommes, dont 13 000 Américains.
Des législatives sous tension
Cet ancien chef d'état-major au service des forces spéciales américaines, âgé de 57 ans, a déjà servi en Afghanistan, notamment en 2013 et 2014 lorsqu’il était commandant des forces spéciales américaines dans le pays. Il prend ses fonctions dans un contexte de violences qui ne cessent de s'accentuer alors que les élections législatives du 20 octobre se préparent tant bien que mal dans le pays où les autorités ne contrôlent que 55% du territoire.