Enfants-soldats: la Birmanie a encore du chemin à faire

En Birmanie, 75 enfants, recrutés de force par l'armée birmane, ont été rendus à la vie civile ce vendredi.  Un signe positif qui témoigne des efforts du gouvernement pour mettre fin au recrutement des enfants-soldats dans le pays, ont souligné les Nations unies. Mais cette pratique cependant reste d'actualité en Birmanie.

Avec notre correspondante à Rangoun, Eliza Hunt

En six ans, depuis un accord avec l'ONU signé par le gouvernement birman, ce sont 924 enfants qui ont pu quitter les rangs de l'armée. Un accord qui n'a cependant pas empêché que le recrutement et l'utilisation d'enfants-soldats continuent en Birmanie, ont mis en garde les Nations unies.

Inquiétudes onusiennes

Un recours par l'armée ainsi que sept rébellions ethniques du pays, notamment dans l'Etat Kachin et dans l'Etat Shan où le conflit s'est intensifié.

L'ONU s'inquiète aussi de la situation dans le nord de l'Etat de l'Arakan, où ont eu lieu les violences contre la minorité musulmane des Rohingyas. L'an dernier, 47 garçons y ont été utilisés par la police des frontières, pour assurer la maintenance des camps ou transporter des équipements. Un cas a aussi été signalé dans les rangs de la rébellion rohingya.

Sujet sensible

Les efforts du gouvernement restent donc pour l'instant timides et le sujet sensible. Un ancien enfant-soldat a été condamné cette année à deux ans de prison pour avoir raconté son expérience de recrutement forcé à des journalistes. « Les anciens enfants soldats devraient plutôt recevoir du soutien », avait alors commenté l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch.

Partager :