Dans une lettre adressée au secrétaire d'Etat Mike Pompeo et à celui au Trésor Steve Mnuchin, des membres du Congrès - républicains et démocrates - ont appelé à sanctionner sept responsables chinois et deux sociétés productrices d'équipements de surveillance.
La réponse de Pékin n'a pas tardé. « Ces parlementaires, payés par le contribuable américain, devraient s'occuper de leur travail (...) au lieu de mettre leur nez dans les affaires des autres pays », a déclaré devant la presse la porte-parole de la diplomatie chinoise. Jusqu'ici, le sort des Ouïghours ne faisait pas les gros titres. Mais depuis la prise de parole d'une diplomate de l'ONU, le ton monte.
Y'a t-il vraiment un million de personnes détenus dans des camps d'internement ? Des séances de propagande obligatoire ? Des punitions corporelles ? Des tentatives de suicide ? La Chine répond que ce sont des centres d'éducation qui ne servent qu'à réhabiliter et réintégrer les délinquants.
Mais les Nations unies décrivent des prisons secrètes. Des détenus qui ne sont jamais jugés et jamais inculpés, un système de contrôle absolu, des prélèvements ADN et caméras de surveillance. Le tout, sous couvert de lutte contre le terrorisme ou l'extrémisme religieux.
Dans leur lettre, les membres du Congrès demandent des sanctions sévères et ciblées. Parmi les cadres de l'administration pointés par les élus se trouve le chef du Parti communiste au Xinjiang, désigné comme l'architecte de la répression. Le sénateur de Floride Marco Rubio a appelé sur Twitter à geler leurs avoirs aux Etats-Unis et à leur interdire l'entrée dans le pays.