Le scandale serait remonté au plus haut niveau de l'Etat chinois. Selon les médias officiels, c'est un organe dirigé par le président Xi Jinping en personne qui a tranché : le Comité permanent du bureau politique du Parti communiste (PCC).
Les responsables régionaux sont sanctionnés. Le maire de la ville de Changchun, où se trouve le laboratoire incriminé, le vice-gouverneur de la province, le patron de l'Assemblée provinciale, le n°2 de l'Agence nationale de régulation des marchés. La purge touche en réalité tous ceux qui auraient pu détecter la fraude à temps, mais qui l'ont découverte trop tard.
Il y avait urgence. Les vaccins défectueux étaient administrés à des nourrissons, des bébés de trois mois, malgré des anomalies de fabrication et sans respect des normes sanitaires.
Officiellement, il n'y a pas eu de victimes. Mais cette affaire a fait beaucoup de bruit en Chine. Fait rarissime, elle a même provoqué des manifestations devant l'Agence de sécurité sanitaire à Pékin et vient de rebondir en bourse où les valeurs pharmaceutiques chutent à leur niveau le plus bas depuis le mois de mars.
Les autorités chinoises promettent une inspection générale des laboratoires de production.