Des missiles longue portée, avec un rayon d'action de plus de 5 000 kilomètres ! Qu'est-ce que cela signifie ? Que si la Corée du Nord est capable de miniaturiser ses ogives nucléaires et de les fixer sur ces projectiles, elle est donc, en théorie, capable d'atteindre la côte est des Etats-Unis. Mais ça n'est pas nouveau.
Ce qui fait tousser les agences américaines en revanche, c'est que ce programme balistique continue, comme si de rien n'était, malgré le sommet de Singapour. Or, cela commence à faire beaucoup, puisque la semaine dernière, Mike Pompeo, secrétaire d'Etat américain, a confirmé que Pyongyang enrichissait toujours des matières fissiles : uranium et plutonium.
En clair, les Nord-Coréens fabriquent de quoi faire des bombes atomiques. Ils n'ont rien changé. Ils ont du matériel nucléaire et travaillent sur des missiles. Il y a bien eu quelques gestes, certains sites ont été détruits, mais c'est symbolique, car la Corée du Nord n'en avait plus besoin.
Toujours aucun information concernant les données essentielles
Se débarrasser de certaines technologies qu'elle maîtrise déjà ne coûte rien. Le plus important, en matière de dénucléarisation ; le premier pas, c'est le catalogue. Quantité d'uranium enrichi ? Nombre de têtes nucléaires présentes sur le territoire ?
Voilà des dizaines d'années que la communauté internationale réclame la liste exhaustive de ce dont dispose le régime nord-coréen. Là-dessus, il n'y a toujours aucune indication crédible apportée.
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