Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Donald Trump et Kim Jong-un se sont certes personnellement rapproché à Singapour, mais la dénucléarisation de la Corée du Nord n'est encore qu'un vague engagement. Les Etats-Unis comptent donc toujours jouer sur le levier des sanctions économiques pour contraindre Pyongyang.
Vendredi, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a ainsi appelé à la fermeté de la communauté internationale tant que des actions concrètes n'auront pas été engagées par le régime de Kim Jong-un. « Quand les sanctions ne sont pas mises en œuvre, cela diminue les perspectives de succès d'une dénucléarisation de la Corée du Nord. A l'heure actuelle, la Corée du Nord se fournit illégalement en produits pétroliers, à un niveau qui excède largement les quantités autorisées établies par les Nations unies. Les transbordements illégaux de bateaux à bateaux en sont les preuves les plus flagrantes. »
Mike Pompeo affirme que de telles opérations ont eu lieu 89 fois de janvier à fin mai, et qu'elles se poursuivent, en contradiction avec les batteries de sanctions prises l'an passé par le Conseil de sécurité contre Pyongyang.
Mais jeudi, la Russie et la Chine ont fait échouer un nouveau train de mesures pour s'assurer que les décisions étaient bien appliquées.
Les deux pays demandent des informations complémentaires alors que les Etats-Unis disent disposer d'images satellitaires de transbordements et d'accostages illicites de pétroliers.
Pékin souhaite même un allégement des sanctions visant la Corée du Nord, perspective que Washington refuse catégoriquement pour le moment.