De notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
En visite à Séoul, le rapporteur spécial de l’ONU rappelle que les violations des droits de l’homme restent « très graves » en Corée du Nord et que les Nord-Coréens redoutent toujours leur gouvernement et ses camps de prisonniers politiques.
Tomas Ojeo Quintana, rapporteur spécial de l'ONU pour les droits de l'homme en Corée du Nord, décrit l’ampleur de la crise humanitaire : « Selon l’ONU, l’insécurité alimentaire chronique et la malnutrition chez les jeunes enfants sont très répandues en Corée du Nord. Plus de 10 millions de Nord-Coréens - soit 40% de la population - auraient besoin d’aide humanitaire. Le principal objectif de ma visite, c’est de remettre la question des droits de l’homme au cœur du dialogue avec le Nord, et de proposer des solutions pour incorporer cette question dans ce processus. Ramener les droits de l’homme sur la table [des négociations] n’est pas une entrave, c’est un moyen d’assurer que les pourparlers de paix sont réels et viables ».
Le rapporteur de l’ONU appelle le régime à coopérer et à l’inviter pour discuter de l’amélioration de la situation des droits de l’homme. Mais Pyongyang nie toute violation et refuse obstinément tout dialogue sur cette question.