La dénucléarisation doit être complète, vérifiable et irréversible. Dénucléarisation complète, ça veut dire tout arrêter. D'abord, l'enrichissement de l'uranium ou du plutonium, c'est la clé pour fabriquer une bombe nucléaire. Ensuite, les programmes balistiques: la Corée du Nord doit renoncer aux missiles qui servent à lancer les ogives. L'idée est de casser l'ensemble de la chaîne.
Une dénucléarisation vérifiable : il faut des inspections indépendantes réalisées par les experts de l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique. On demande au régime nord-coréen d'accueillir ses spécialistes sans restriction et selon un calendrier bien précis.
Une dénucléarisation irréversible : Pyongyang doit garantir qu'il n'y aura pas de retour en arrière. Ce qui veut dire écarter les scientifiques qui dirigent son programme nucléaire, les affecter à d'autres fonctions pour éviter qu'une nouvelle bombe ne soit mise au point dans quelques années.
Rien ne dit à ce stade que la Corée du Nord accepte toutes ces conditions. La première étape, ce serait une carte de ses activités nucléaires : quantité de combustible, nombre de centrifugeuses, transformation, enrichissement, miniaturisation. Jusqu'ici, le régime nord-coréen n'a jamais fourni la liste détaillée de son arsenal nucléaire.
■ Quel est le réel objectif de Kim-Jong-un ?
Réponse avec Sébastien Falletti, correspondant en Asie pour Le Point et Le Figaro qui vient de publier « La piste Kim : Voyage au cœur de la Corée du Nord » aux éditions Equateurs.
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