Avec notre correspondante à Singapour, Carrie Nooten
Quasiment rien ne pourrait venir perturber la torpeur calme et tropicale de Singapour et l'organisation de l'événement diplomatique de l'année en Asie ne déroge pas à la règle. C'est à peine si on remarque les préparatifs.
Il y a bien des répétitions de cortèges et autres enfilades de bolides rapides, qui filent toutes sirènes hurlantes et girophares dehors ; des installations de caméras supplémentaires autour de l'hôtel Shangri-La où devrait résider Donald Trump ; et des avions de chasse, qui s'entraînent à un rythme un poil plus soutenu que d'habitude.
Sécurité maximale
Mais les autorités singapouriennes sont déjà expertes en logistique et dans l'art de stopper la circulation de manière rapide. Leur territoire est couvert à 80% par les caméras de surveillance et elles savent qu'elles peuvent compter sur une obéissance sans faille des foules.
En échange, les citoyens et commerçants s'attendent à un minimum de perturbations en dehors de deux zones spéciales désignées, l'une autour des hôtels des dirigeants américain et coréen, l'autre sur Sentosa, petite île artificielle dédiée aux attractions touristiques qui pourrait accueillir le sommet. Là, passants et résidents pourront être fouillés et aucune bannière ou drapeau ne sera toléré.