Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Les poursuites contre les enfants qui ont jeté des pierres aux militaires seront abandonnées. Telle est la principale annonce du ministre de l'Intérieur à son arrivée au Cachemire.
Nouveau signe d'apaisement, donc, après la trêve du ramadan, qui interrompt pendant un mois les attaques contre les militants indépendantistes. Mais pour Parvez Imroz, avocat et président de la coalition pour la société civile, cette accalmie est superficielle.
« Des milliers de ces jeunes sont accusés, mais un grand nombre sont faussement impliqués, dénonce-t-il. Et pour être relâchés, leurs parents doivent maintenant signer un document devant la cour qui reconnaît le crime. »
« La trêve a été bénéfique, estime Parvez Imroz, mais c'est surtout une opération temporaire de camouflage ; le gouvernement indien ne négocie pas avec la société civile, il continue de considérer que la solution du Cachemire est militaire. »
Les indépendantistes les plus radicaux, basés au Pakistan, ont toutefois profité de cette trêve pour attaquer des militaires. Le dernier assaut a eu lieu ce jeudi matin, et blessé deux soldats. Quatorze assauts à la grenade ont également eu lieu en trois semaines, tuant 40 personnes, principalement des civils.
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