Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
L'Inde a beau constituer la 6e plus riche économie mondiale, plus de la moitié de ses habitants vivent toujours dans des villages. Et là, les habitants se connaissent et suivent l'ordre traditionnel guidé par le conseil local, appelé panchayat.
Ces membres sont des élus ou fonctionnaires locaux et ils sont censés s'occuper de problèmes de santé publique ou de voirie, mais ils sont tellement influents qu'ils servent également, comme dans ce cas, de justicier local.
Les disputes entre voisins ou les morts suspectes sont ainsi souvent réglées en silence avant même d'atteindre la police, considérée comme trop lente et corrompue.
Le problème est que ce sont généralement les hommes de castes dominantes qui siègent dans ces conseils, et que leurs décisions concernant des viols de femmes de castes inférieures peuvent être influencées par leur culture patriarcale, surtout dans le nord du pays.
Cette omerta des villages est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles on considère que la grande majorité des viols qui ont lieu en Inde ne sont jamais rapportés aux autorités.
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