« Un verdict qui va changer le cours de l’histoire politique du pays » : voilà comment le quotidien pakistanais de langue anglaise Dawn qualifie l’événement. Nawaz Sharif avait été destitué en juillet dernier, après l’ouverture d’une enquête sur la fortune de sa famille. Celle-ci avait été initiée à la suite des révélations dans l'affaire des Panama Papers en 2016. Elle avait mis au jour les montages financiers opérés par la famille Sharif, via des sociétés offshore, et l'acquisition de luxueux biens immobiliers à Londres.
Les proches de l'ancien chef du gouvernement dénoncent une conspiration ourdie par la puissante armée pakistanaise, dont il est un ennemi juré. A l’inverse, l’opposition salue le fait que la justice aille jusqu’au bout face à une personnalité riche et puissante.
Nawaz Sharif a dû abandonner la présidence de la Ligue musulmane pakistanaise, le parti au pouvoir, mais c’est son frère cadet qui l’a remplacé. Shahbaz Sharif jouit d’une image positive, ce qui a permis au parti de remporter plusieurs élections partielles depuis la chute de son aîné. Nawaz Sharif continue, quoi qu’il en soit, de tenir les rênes d'une formation bien décidée à remporter la bataille des législatives de juillet prochain.