Aux termes des recommandations du gouvernement australien, qui doivent encore recevoir l'aval du Parlement, les surfaces où la pêche industrielle est autorisée dans les parcs marins seront augmentées de 17%. Les zones où la pêche de loisirs est possible seront également agrandies. Mais celles où les groupes miniers sont autorisés à opérer seront réduites, avec 200 000 kilomètres carrés de fonds marins protégés supplémentaires.
L'Australie se place au deuxième rang mondial des parcs marins, avec 3,3 millions de kilomètres carrés concernés. Environ 36% de ses eaux sont protégées. Pour le gouvernement, cette mesure, qui concerne 44 parcs, « permettra une approche plus équilibrée de la protection des océans et de la pêche durable tout en développant l'écotourisme ».
La mer de Corail affectée
WWF Australia dénonce, elle, « le déclassement le plus important de zone protégée du monde ». Selon l'ONG de protection de l'environnement, plus de 35 millions d'hectares seraient ainsi retirés du réseau australien des sanctuaires marins.
« La mer de Corail, considérée comme la porte d'entrée de la Grande barrière de corail, est la région la plus durement touchée, avec une baisse de 50% des zones protégées », déclare Richard Leck, chargé des océans chez WWF. Cette mer largement intacte sera vulnérable « à des pratiques commerciales destructives comme la pêche au chalut, au filet maillant et à la palangre ».
L'opposition travailliste a également parlé d'un grand pas en arrière. « Ils disent que cela aura un bon résultat environnemental. C'est vrai, sauf si on est un poisson, a déclaré sur la chaîne ABC Tony Burke, porte-parole pour l'environnement du Parti travailliste. Imaginez que dans tous nos parcs terrestres, le gouvernement dise tout d'un coup "c'est toujours des parcs nationaux mais on peut aller dans la moitié d'entre eux pour abattre la faune sauvage" ».
(avec AFP)