De notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali
Des flaques d’eau recouvrent la rue où le kamikaze s'est fait exploser. Les pompiers continuent de nettoyer à grand jet d’eau. Le boulanger au coin de la rue en face de la mosquée au minaret bleu turquoise rassemble les débris de verres. Ses vitres ont explosé.
Le kamikaze visait un rassemblement dans un grand parc tout proche où Hassan, 18 ans, se trouvait. Il écoutait le discours de l’adjoint du chef de l'exécutif Abdullah Abdullah : « J'ai entendu l’explosion. Les gens étaient effrayés, ma chaise a tremblé tout d’un coup. Tout le monde voulait se sauver et commençait à courir ».
Son frère Hussain était à l extérieur, dans un taxi. Il pointe le carrefour à 300 mètres du barrage de police : « J’étais juste là quand l’explosion a eu lieu. J’ai vu plusieurs ambulances emmener les blessés et les morts à l’hôpital là-bas »
Dans le quartier à majorité hazara, cette communauté chiite d’Afghanistan, Mohammad Mohaqiq c’est une nouvelle fois la stupeur et la terreur. En juin dernier une attaque revendiquée par l’organisation Etat islamique avait visé la mosquée al-Zahra.