Avec notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali
« Le Processus de Kaboul recherche la reddition de l'Emirat islamique alors qu’il défait le pouvoir arrogant de l'Amérique et de ses alliés », ont déclaré des talibans sur leur compte Twitter. Réponse cinglante des insurgés au président Ashraf Ghani qui proposait mercredi matin à l’ouverture de la conférence de Kaboul un cessez-le-feu préalable à des pourparlers de paix.
Le chef de l’Etat afghan avait indiqué être prêt à « oublier le passer pour regarder vers l’avenir ». Ashraf Ghani s'engage à lever l'interdiction de voyager aux talibans qui souhaitent rejoindre le processus de paix à condition également qu’ils reconnaissent la Constitution afghane et respectent les droits des citoyens, en particulier des femmes, ainsi que les forces de sécurité.
Les insurgés, qui s'en sont encore pris mercredi à un poste de police dans le sud du pays, tuant 5 personnes, prenant également en otage 19 passagers d’un bus, s'étaient adressé aux Etats-Unis via leur site internet se disant prêts à des discussions de paix.
Aucune mention n’était faite en revanche du gouvernement afghan dont les talibans ne reconnaissent pas la légitimité.