Avec notre correspondant à New Delhi, Sébatien Farcis
L'agriculture ne représente qu'environ 15% du PIB indien, mais près d'un actif sur deux travaille dans ce secteur. Or ces fermiers vivent une grave crise : la moitié de leurs terres ne sont pas irriguées, leurs récoltes sont donc incertaines, et les prix des produits agricoles sont souvent trop bas pour qu'ils puissent en vivre.
Cela a entraîné récemment des manifestations de colère et des suicides d'agriculteurs. Dans ce budget, le gouvernement achètera donc la prochaine récolte à un tarif d'au moins 1 fois et demi le coût de leur production. Il augmente également de 10% le montant des crédits agricoles publiques disponibles et investissera plus de 300 millions d'euros pour rénover les marchés ruraux.
Plus généralement, la majorité de centre droit tend la main aux plus pauvres en étendant l'assurance publique de santé, qui couvrira 100 millions de familles modestes. Celles ci pourront se faire rembourser jusqu'à 6 300 euros de soins par an lors d'hospitalisations.
Une mesure essentielle, car aujourd'hui, plus de 8 Indiens sur 10 ne sont couverts par aucune assurance, ce qui fait plonger ces populations vulnérables dans la pauvreté dès qu'ils sont hospitalisés.