Le gouvernement sri lankais est prié de revenir sur sa réforme qui autorise les femmes âgées de plus de 18 ans à acheter de l’alcool et à travailler dans des bars ou des débits de boissons.
L'assouplissement de la loi, défendue par le ministre des Finances et saluée par une partie de la population comme un signe d’ouverture s'est aussi attiré des critiques de la part des milieux les plus conservateurs.
Dans ce pays à majorité bouddhiste, des moines influents s'étaient opposés à la levée de l'interdiction, affirmant que cela détruirait la culture familiale sri-lankaise en augmentant le taux de dépendance des femmes à l'alcool.
Le Mouvement national pour la protection des droits du consommateur avait lui aussi exhorté le président à intervenir pour maintenir les restrictions.
Maithripala Sirisena, qui par ailleurs, a encouragé les femmes à jouer un rôle plus actif en politique, n’est pas resté sourd à ces appels. Cette prise de position lui vaut aussi de nombreuses critiques sur son compte Twitter. Accusé de mener une politique misogyne, rétrograde et discriminatoire, le président est interpellé par une jeune habitante de Colombo qui écrit : « C’est regrettable quand notre chef d’Etat, un homme qui prône publiquement l’égalité des sexes, pense que les hommes peuvent faire des choix à notre place ».