D'après l'ONU et les autorités pakistanaises, entre 30 et 40% des maladies et des décès sont liés à la mauvaise qualité de l'eau. « C'est le problème numéro un en termes de santé publique », a affirmé à l’AFP, le professeur Javed Akram, doyen de la faculté de médecine d'Islamabad.
Les niveaux de pollution les plus graves sont répertoriés dans le nord de la province du Sindh et au Pendjab qui est traversé par l'Indus.
Les précisions de Cris Munduate, la représentante par interim de l'Unicef au Pakistan : « Dans le pays, environ 25 millions de personnes n'ont pas accès à des sanitaires. Résultat : les cours d'eau sont contaminés par différents parasites qui entrainent des maladies comme la dysenterie ou la fièvre typhoïde causée par la salmonelle. Evidemment, même une diarrhée peut avoir des conséquences graves pour les enfants qui souffrent déjà de malnutrition et beaucoup en meurent. »
Changer les habitudes
L’Unicef estime ainsi que 53 000 enfants âgés de moins de 5 ans meurent chaque année des suites d'une diarrhée. « Nous devons vraiment améliorer l'infrastructure sanitaire et le niveau d'hygiène au Pakistan, reprend Cris Munduate, en sensibilisant les gens aux quatre coins du pays de mettre un terme à la pratique de la défécation en plein air. »
Mais l’humanitaire précise que ce n'est pas tant une question d'avoir un nombre suffisant de latrines, que le besoin de faire changer les habitudes « et ça, c'est un processus qui peut prendre beaucoup de temps. »