Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
La zone des recherches menées par Canberra, 120 000 km2 à plus de 2 000 km au sud-ouest de l’Australie, avait été déterminée sur la base d'analyses extrêmement sophistiquées des signaux « passifs » que l’avion aurait continué d'émettre après sa disparition des écrans radars entre la Malaisie et le Vietnam.
Malgré l’aspect extrêmement aléatoire de ces calculs, le rapport australien, publié il y a trois mois, indique avoir acquis la quasi-certitude que l’avion serait plutôt dans une zone de 25 000 km située au nord de la zone recherchée. Ocean Infinity a proposé d’explorer cette zone et de n’être payée qu’en cas de succès.
Il reste improbable que l'on localise l'avion disparu
Selon un email envoyé vendredi aux familles des passagers disparus du vol MH370, la Malaisie aurait tout juste accepté l’offre de l'entreprise américaine. Mais, basée sur les mêmes analyses, il reste donc hautement improbable que cette recherche aboutisse à localiser l’épave du Boeing 777.
Les recherches australiennes, qui n’ont servi à rien dans l’enquête sur ce mystère, ont toutefois permis de réaliser des cartes détaillées du relief sous-marin dans une zone jusque-là non explorée, des informations très utiles à l’industrie pétrolière ainsi qu’aux entreprises de pêche en grande profondeur.
→ Pour approfondir : F. de Changy, Le Vol MH370 n’a pas disparu (éd. Les Arènes)