« En 2018, je souhaite que chaque Hongkongais puisse se rebeller et récupérer les valeurs essentielles malmenées par Pékin » : Joshua Wong, une des figures de la Révolution des parapluies, manifestait ce lundi aux côtés d’une dizaine de milliers de personnes, selon les organisateurs.
Leur colère prend corps dans le passage sous l’autorité de Pékin d’une partie d’une nouvelle gare ferroviaire située au cœur de Hong Kong. Il s'agit en fait du terminus d’une ligne à grande vitesse qui doit relier dans le courant de l'année deux villes du sud de la Chine continentale, Shenzhen et Guanzhou, à Hong Kong. Or, le Parlement chinois vient de se prononcer pour la présence dans cette gare de Hong Kong de fonctionnaires et de policiers chinois, qui auront autorité sur une partie du bâtiment.
Le journal South China Morning Post souligne que, pour la première fois, la loi de Pékin sera imposée sur le sol hongkongais. Pour les députés pro-démocratie, les militants et les avocats de l’Association du barreau de Hong Kong, qui depuis des années constatent un renforcement de l’autorité de Pékin sur le territoire, ce projet viole la loi fondamentale hongkongaise censée garantir « Un pays deux systèmes ».
Mais, selon le gouvernement hongkongais pro-Pékin, le nouveau projet n’empiète pas sur l’autorité de Hong Kong. Mieux, il est « dans l’intérêt des voyageurs ».