Hong Kong: l'outrage à l'hymne national chinois peut coûter trois ans de prison

En Chine, manquer de respect à l'hymne national est passible de peines allant jusqu'à trois ans de prison et privation de droits politiques. Mais surtout, depuis samedi 4 novembre, cette loi chinoise a été ajoutée à l'annexe 3 de la Basic Law de Hong Kong, qui va devoir rapidement retranscrire ce texte sous forme d'une loi locale s'appliquant dans la région administrative spéciale de Hong Kong. Une nouvelle incursion de Pékin dans les libertés des Hongkongais.

Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy

Il arrive assez souvent à Hong Kong, surtout récemment, que lorsque retentit « la marche des volontaires » – l'hymne national chinois –  avant un match de foot, il soit hué. Il arrive aussi que les fans de l'équipe de foot de Hong Kong tournent le dos, lèvent les bras en croix ou tiennent des panneaux disant « Boo », une manière de montrer leur hostilité à la Chine.

Suite à l'annonce faite samedi par l'agence officielle Xinhua qu'une nouvelle loi allait être imposée à Hong Kong en la matière, l'opposition a demandé qu'une consultation publique ait lieu. Pour le moment, c’est la confusion qui règne quant à l'application de cette législation. Certains affirment qu'il va falloir se lever dès lors que l'on entendra l'hymne dans un poste de radio ou de télévision, d'autres qu'il faudra s'arrêter de marcher.

Le gouvernement a promis de rédiger au plus vite un projet de loi locale, qui va prendre en compte la loi préexistante sur le respect du drapeau, en vertu de laquelle plusieurs manifestants ont déjà été arrêtés et emprisonnés.

La nouvelle loi sur l'hymne national sera soumise au Legco, le parlement où, depuis l'éviction de six candidats de l'opposition, le camp pro-Pékin a la majorité.

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