Avec notre correspondant à New-York, Grégoire Pourtier
Jeudi 28 décembre, c'est Donald Trump qui a dégainé le premier, en mettant la pression sur la Chine. Dans un tweet, il regrettait que Pékin soit « pris la main dans le sac », lui reprochant de permettre au pétrole d'entrer en Corée du Nord, en contrevenant donc aux sanctions prises par l'ONU.
La Chine, acteur essentiel pour la résolution de la crise dans la péninsule, est historiquement le premier partenaire commercial de Pyongyang, mais elle avait déjà démenti ces accusations. En villégiature dans son club de Floride, le président américain n'a lui pas précisé quelles étaient ses sources d'information, ni les moyens qui étaient éventuellement employés par les fraudeurs.
Les Etats-Unis avaient cependant déjà dénoncé les transbordements de cargaisons en haute mer, qui permettrait à la Corée du Nord de s'approvisionner en produits interdits. Mais en s'attaquant à la Chine, Trump n'anticipait-il pas aussi la décision mitigée de l'ONU, peu après ?
Alors que les Américains avaient recensé dix navires suspects, Pékin s'est en effet opposé à ce que six d'entre eux soient placés sur la liste noire. Ce sont donc « seulement » quatre bateaux nord-coréens qui sont bannis des ports mondiaux.
Ils s'ajoutent à quatre autres embarcations déjà sanctionnées en octobre, toujours en vertu d'une résolution prise en août par le Conseil de sécurité, avec l'aval de la Chine.