Ce projet de résolution vise tout d’abord à limiter les livraisons de pétrole brut à quatre millions de barils par an, ainsi qu'à obliger les pays qui souhaitent livrer la Corée du Nord à en demander l’autorisation aux Nations unies. Pour ce qui est des produits raffinés, ce texte évoque le plafond de 500 000 barils par an, qu’il s’agisse d’essence, de diesel ou encore de kérosène.
Mais un nouveau volet apparaît également dans ce projet : il s’agit des Nord-Coréens travaillant à l’étranger. Dans le projet de résolution porté par Washington, il est question d’ordonner le rapatriement en Corée du Nord de ces expatriés. Selon l’ONU, ils seraient des dizaines de milliers à avoir été envoyés en Russie ou en Chine dans le but de récupérer des devises pour le régime de Pyongyang. Des expatriés qui travailleraient dans des conditions proches de l’esclavage, selon l’ONU.
Enfin le nombre de responsables nord-coréens inscrits sur la liste de l’ONU des personnes sanctionnées va encore augmenter puisque les Etats-Unis veulent y ajouter 19 personnes, la plupart travaillant dans le domaine bancaire. Si cette résolution est adoptée ce vendredi 22 décembre par le Conseil de sécurité, il s’agira alors du neuvième train de sanctions contre la Corée du Nord. Des sanctions qui n’ont pour l’instant pas freiné Pyongyang dans ses ambitions de devenir une puissance nucléaire.