Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Pékin se prépare au pire. En tout cas, une note interne de China mobile, le géant des télécommunications, le laisse penser. Selon ce document, qui a circulé sur les réseaux sociaux avant d’être censuré, la préfecture de Changbai, toute proche de la Corée du Nord, envisage de construire cinq centres censés accueillir des réfugiés nord-coréens en cas de guerre.
Si l’on en croit le document en question, des techniciens de China mobile se seraient rendus sur place le 2 décembre pour y inspecter la couverture internet. Entretemps, le ministère des Affaires étrangères a officiellement déclaré ne pas être au courant de tels préparatifs, sans pour autant nier leur existence.
Cette note, révélée d’abord par un média hongkongais et ensuite par le New York Times, en dit long sur la nervosité de Pékin. Autre signe que la Chine envisage tous les scénarios : le Jilin Daily, un journal publié dans cette même province, qui se trouve à peine à 100 km du site des tests nucléaires nord-coréens, a récemment publié une pleine page pour informer ses lecteurs sur les mesures à prendre en cas d’attaque nucléaire.