L'AG600 a une portée de 4 500 km et peut rester jusqu'à 12 heures en vol avec 50 personnes à son bord. Cet hydravion, le plus gros appareil capable de se poser sur l'eau et d'en redécoller, est officiellement destiné à la lutte contre les feux de forêt et le sauvetage en mer. Mais ses capacités pourraient tout aussi bien être utilisées par Pékin pour affirmer son influence sur des îles stratégiques – mais disputées entre les pays riverains – de la mer de Chine.
Depuis une quinzaine d'années, la Chine avance sur son programme de développement de sa propre industrie aéronautique, afin d'alléger sa dépendance envers les grands constructeurs mondiaux : l'américain Boeing et l'européen Airbus.
Une semaine avant le décollage du AG600, la Chine annonçait le 17 décembre dernier le deuxième vol d'essai du premier moyen-courrier de conception chinoise, le C919, qui pourra transporter 168 passagers avec un rayon d'action de 5 500 km. Un avion qui a pour objectif direct de concurrencer à la fois le Boeing 737 et l'Airbus A320.