Inde: Rahul Gandhi et l'immense défi de la relance du parti du Congrès

L'opposition indienne a un nouveau chef : Rahul Gandhi, fils héritier de la dynastie politique des Nehru-Gandhi, a officiellement pris le 16 décembre la tête du parti du Congrès. Le petit-fils du Premier ministre Nehru va devoir reconstruire une opposition en lambeau, face au parti du BJP au pouvoir, une formation actuellement plus forte que jamais

Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis

« Le parti du BJP répand la haine entre les religions ; ils divisent, nous rassemblons. Ils allument le feu, nous l'éteignons ». Les premiers mots de Rahul Gandhi comme président du parti du Congrès marquent les thèmes de son combat contre les nationalistes hindous du BJP et vers une difficile reconquête du pouvoir.

Une formation en lambeaux

Sa formation de centre gauche, qui a dominé la vie politique indienne depuis 70 ans, est aujourd'hui en lambeaux : le Congrès compte moins d'un député sur dix à la Chambre basse. Rahul gandhi, sixième membre de la famille à prendre la tête du parti, a toujours été réticent à entrer en politique. Mais depuis quelques mois, il prend son devoir à bras le corps.

Une verve nouvelle

Moins hésitant, plus percutant dans ses propos, il attaque le gouvernement nationaliste hindou sur des thèmes qui résonnent auprès des musulmans et des basses castes : les violences envers les minorités religieuses et le chômage. Cette nouvelle verve doit maintenant s'accompagner de propositions concrètes et d'une bonne stratégie d'alliance avec les partis régionaux s'il veut avoir une chance de revenir au pouvoir lors des élections nationales dans dix-huit mois.

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