Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Cela fait au moins deux ans que Rahul Gandhi est pressenti à ce poste, mais le jeune héritier était très hésitant. C'est donc après cette élection sans adversaire qu'il est couronné à la tête du Parti du Congrès, et succède ainsi à sa mère, Sonia Gandhi, qui tient les rênes de la formation depuis 19 ans.
Rahul Gandhi, ce célibataire de 47 ans, devient ainsi le 6e membre de la dynastie des Nehru Gandhi à diriger ce parti de centre gauche. Et il arrive à l'un des moments les plus difficiles de son histoire : le Congrès ne compte en effet que 46 députés nationaux, son plus bas niveau depuis 80 ans, et il a perdu quasiment tous les scrutins régionaux depuis trois ans.
Ce parti traditionnel de l'Inde, qui a dirigé la majorité des gouvernements depuis l'indépendance, n'attire plus les électeurs face à un adversaire, le BJP, qui promet un nouveau développement économique plus libéral, moins corrompu. Et flatte, surtout, l'électorat nationaliste hindou.
Dans ce jeu politique souvent cruel, Rahul Gandhi apparaît souvent mal préparé et peu charismatique. Il va maintenant devoir se révéler s'il veut que le Congrès ait une chance lors des prochaines législatives, qui se tiendront dans à peine 18 mois.