De notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Des logements, échoppes et ateliers, il ne reste qu’un champ de ruines, sur ces images commentées par l’artiste Hua Yong : « Regardez, derrière moi, ces démolitions ! On dirait un orage, un typhon ou un tremblement de terre. Mais non, ça a été détruit par des hommes ».
Après avoir publié ces commentaires, Hua Yong a évité de justesse son arrestation. L’artiste a dû fuir la capitale. Depuis un lieu inconnu, il a posté ce message sur Twitter : « A présent, je m’exile au sein de mon pays, je me cache, mais je ne quitte pas la Chine. J’espère que les gens qui vivent dans des pays libres porteront leur attention sur les pays sans liberté. Et j’espère que ceux qui y habitent auront le courage de défendre les droits et la dignité des êtres humains. »
Un appel à manifester, à peine voilé. Des centaines de milliers de migrants sont actuellement victimes d’évictions forcées. Mais jusqu’à présent, très peu ont osé protester.