Avec notre correspondant à Kyoto, Alexandre Barbe
Le Centre international de conférences de Kyoto, 20 ans après. Hikaru Kobayashi se souvient, il était l’un des coordinateurs du protocole. Pour lui, ce fut un déclic historique : « Avec le Protocole de Kyoto, les pays développés ont joué le rôle de leader et ouvert la voie aux pays en voie de développement, lesquels se sont ensuite joints à l’accord de Paris. Kyoto a donc permis de lancer l’initiative ».
Plus de 50 pays s’étaient engagés à réduire leurs émissions de CO2 de 5% par rapport à 1990. Finalement, en 2012, ils les ont réduites de plus de 20%. Un succès que nuance Nebojsa Nakicenovic, chercheur en énergie à l’Université de Vienne :« L’héritage de Kyoto est très important. Mais le revers, c’est que les États-Unis et d’autres pays se sont retirés. Si tout le monde avait participé, la portée du traité aurait été plus importante. Donc, malgré le succès pour les pays participants, on peut dire que nous avons perdu deux précieuses décennies, et qu’il ne nous reste plus beaucoup de temps ».
Du protocole de Kyoto, l’Histoire retiendra un traité insuffisant, mais qui aura montré la voie en matière d’objectifs pour freiner le changement climatique.