Plusieurs hommes revêtus de burqas ont ouvert le feu aux portes de l'établissement, un institut de formation agricole, blessant un garde, avant de faire irruption dans les locaux. Neuf personnes ont été tuées -six étudiants, un garde et deux civils- et plus de trente autres blessées, dont certaines sont dans un état critique, selon un bilan encore provisoire avancé par les autorités et les deux principaux hôpitaux de la ville.
Trois assaillants ont par ailleurs été tués selon la police qui est à la recherche d'autres attaquants et fouille le site. « Tous portaient des gilets d'explosifs mais ils ont été tués avant d'avoir pu les déclencher », a précisé le porte-parole de la police. L'attaque a été rapidement revendiquée par un appel téléphonique à l'Agence France-Presse par un porte-parole du mouvement Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), le Mouvement des talibans du Pakistan, Muhammad Khurasani.
«Nos moujahidines ont attaqué le bâtiment car il servait de bureau pour l'ISI [les services secrets pakistanais NDLR], si Dieu le veut, nos combattants vont se battre jusqu'à la dernière goutte de sang», a-t-il déclaré, selon l'AFP. Un attentat qui survient alors que la sécurité a été renforcée dans tout le pays pour l'anniversaire de la naissance du prophète Mahomet.
Il y a trois ans, en décembre 2014, le même mouvement avait revendiqué une attaque contre une école accueillant des enfants de policiers. Cent cinquante et une personnes dont plus de 130 enfants avaient alors été tuées.
avec AFP