Avec notre envoyé spécial à Kutupalong, Sébastien Farcis
Tous les soirs à 18h30, sous son refuge précaire, Noor Ahmed colle l'oreille à sa petite radio à piles pour écouter les programmes de la Voice of America en birman. Ce Rohingya, ancien directeur d'une école primaire de Maungdaw, dans l'Etat birman de l'Arakan, a ainsi entendu parler de la visite du pape François en Birmanie et au Bangladesh. Et il est ravi.
« Je le respecte beaucoup, et je suis sûr à 100% qu'il soutiendra notre cause, explique-t-il. Il est le pape des chrétiens, mais dans son cœur c'est un humain. Le seul problème, c'est nos dirigeants en Birmanie. Ce sont les meilleurs menteurs du monde. »
Dans un camp voisin, un Rohingya éduqué se dit également rempli d'espoir. « Le pape François est l'un des meilleurs humains que je connaisse. Il priera d'abord pour nous, et s'il vient nous rendre visite il pourra témoigner de notre misère auprès du reste du monde. Et comme il est très respecté, il sera écouté par les autres dirigeants », estime-t-il.
Le pape ne devrait pas se rendre dans les camps, mais il devrait rencontrer un groupe de Rohingyas à Dacca, à la fin de cette semaine.
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