Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Le chef de la diplomatie française compte accorder les violons de Paris et de Pékin sur plusieurs dossiers, notamment la Corée du Nord. La Chine insiste sur le dialogue et un « double gel », soit un arrêt des essais nucléaires contre l’arrêt des exercices militaires américains. Du côté de la France, la priorité consiste à exercer davantage de pression sur Pyongyang.
L’autre dossier concerne la Syrie. Là aussi, Paris souhaite un engagement plus ferme de Pékin qui, jusqu’à maintenant, ménage le régime de Damas.
Mais Jean-Yves Le Drian parlera aussi économie : le nucléaire civil, l’aéronautique ou encore le tourisme et les services de santé à proposer à une population chinoise vieillissante. Des domaines qui doivent permettre à la France de rééquilibrer ses échanges avec la Chine, minés par un déficit commercial de 30 milliards d’euros.
Enfin, Jean-Yves Le Drian devrait aborder la question des droits de l’homme. Trois jours après la condamnation de l'avocat Jiang Tiangyong à deux ans de prison pour « incitation à la subversion », des organisations de défense de droits, comme Human Rights Watch, demandent au ministre français d'aborder les nombreuses violations du régime chinois dans ce domaine.