Avec notre envoyée spéciale à Wuhan, Angélique Forget
Au programme de cette dernière journée en Chine : la visite d'un laboratoire de haute sécurité biologique, réalisé avec l'appui français de l'Institut Pasteur, et la réception en gare de Wuhan d'un train de fret chargé de marchandises françaises à destination du marché chinois.
Car pour le Premier ministre, l'objectif de ce voyage, c'est de demander à la Chine de s'ouvrir davantage au « made in France » et aux produits européens. Aujourd'hui, les droits de douane que la Chine impose à l'Europe sont nettement plus élevés que dans le sens inverse.
Le populisme s'invite dans le voyage du Premier ministre
Cela pourrait bien changer. Paris et Pékin pourraient renforcer leurs relations, car l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump rebat les cartes et les Chinois s'inquiètent du risque de protectionnisme américain. Un protectionnisme qui, selon Bernard Cazeneuve, est synonyme de « recroquevillement ».
Le chef du gouvernement français y voit l'outil des « populistes ». Une façon de viser Marine Le Pen sans la nommer, et de faire un peu de politique française alors que la Chine suit de près l'élection présidentielle et l'hypothèse d'une victoire de la présidente du Front national.
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