Dans la région de New Delhi, toutes les écoles sont fermées jusqu'à la fin de la semaine. A Lahore, au Pakistan, des vols sont annulés, des entreprises fermées et beaucoup d'habitants marchent dans les rues en se couvrant le visage. La visibilité y est parfois quasiment nulle sous l'épais nuage brunâtre qui surplombe le nord du sous-continent.
Cette pollution exceptionnelle est due à une combinaison de brûlis agricoles et d'émission de particules extra-fines. En une journée, la toxicité de l’air est équivalente à la consommation de deux paquets de cigarettes.
L'impact sur la santé est très alarmant : selon l’OMS, il existe un risque au-delà de 25 microgrammes de particules par mètre cube d'air. Or, à New Delhi, un pic de plus de 1000 microgrammes a été enregistré mercredi après-midi.
A Lahore, le nombre d'hospitalisations est quatre fois plus élevé que d'habitude. La région est l'une de plus polluées de la planète et les épisodes critiques y sont récurrents, surtout en automne et en hiver. Mais ces jours-ci la situation est aggravée par les conditions météo: le froid, l'humidité et l'absence de vent plaquent les particules toxiques au sol. Un médecin de l'hôpital Sir Ganga Ram à New Delhi a estimé mercredi que cette situation était « impropre à la vie humaine ».