Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Kofi Annan l'a reconnu : il n' a pas de plan B si le gouvernement birman refuse les recommandations des Nations unies pour mettre un terme à la crise politique et humanitaire qui a jeté plus d'un demi-million de Rohingyas sur la route du Bangladesh. « Il faut une feuille de route claire et partagée avec les autorités birmanes, sans quoi la crise pourrait se prolonger durant des années », a-t-il martelé.
A court terme, les diplomates veulent que Rangoon mette un terme aux violences, permette un accès humanitaire et sans entrave et assure la protection des civils. Mais ils n'arrivent toujours pas à aboutir à un projet de résolution encadrant ces simples demandes, du fait de l'opposition de la Chine et de la Russie.
Kofi Annan plaide lui pour une reconnaissance du statut des Rohingyas. « Ils doivent pouvoir rejoindre leurs maisons et pas des camps de réfugiés », a-t-il plaidé. Mais Rangoon, qui avait envoyé un représentant lors de cette réunion à huis clos, a continué à évoquer une situation « compliquée », même si le gouvernement a fait un premier pas en assurant vouloir travailler avec les Nations unies.